Entre voix et jambettes, je ne délire pas
Incroyable mais vrai, cette semaine
j'ai pu entendre la voix de la Mona Lisa..
Non, je ne délire pas.
Même s'il m'arrive souvent de
délirer, je suis très sérieux là.
La fameuse Joconde, peinte par le grand
Léonardo de Vinci , avait bel et bien une voix et cette voix
j'ai pu l'entrendre cette semaine.
Tout celà c'est grâce au
travail fabuleux d'un certain Matsumi Suzuki, chercheur japonais de
son état
Le scientifique nippon avait déjà
fait ses preuves en aidant les services de police à recréer
les voix de suspects.
Grâce aux caractéristiques
morphologiques de la Joconde, le japonais a pu simuler le jeu des
cordes vocales de la Joconde.
Les fruits de son travail sont déjà
sur le net et tout le monde peut maintenant découvrir que la
Mona Lisa avait non seulement un sourire de rêve mais une voix
imposante, grave et harmonieuse..bref, une voix très sexy.
Si la magie de la science a pu dévoiler
la voix de ce célèbre personnage du 17 ème
siècle, les voix de certaines créatures contemporaines
restent encore non élucidées.
Ces dinosaures qui squattent notre
quotidien ont une voix innouie, d'un timbre insupportable qui nuit
visiblement à la santé.
Souvent camouflée par un soyeux
filtre ultrasonore, la voix dinosaurique ne peut qu'émettre un
langage hybride, appelé communément langage de bois.
Et ce langage est tellement profus
qu'un quotidien national à grand tirage lui consacre une page
hebdomadaire, et la matière ce n'est pas ce qui manque.
Le langage de bois, caractéristique
séculaire du paysage politico-médiatique chérifien,
a été très bénéfique dans la
mesure où il nous a aidé à développer une
carapace.
De loin, nos dinosaures paraissent
dociles, pacifiques et peuvent même induire en erreur.
Mais la réalité est toute
autre, les dinosaures rugissent par moment et nous contraignent, nous
chroniqueurs de la nouvelle ère, à se camoufler
derrière un langage ironique subtile d'apparence sarcastique.
La représaille d'un dinosaure
est tellement imprévisile qu'elle est souvent douloureuse.
Mais que nos dinosaures soient
rassurés, le quotient intellectuel collectif est très
élevé laissant présager que le message passe.
Même ceux qui font semblant de ne
rien comprendre, saisissent le message et de la plus belle des
manière s'il vous plaît.
Mais ma découverte de la semaine
était, toute autre..plus interessante à mon humble
avis.
Je viens de découvrir que les
jambettes de Mariah Carey valent beaucoup plus que les budgets de
plusieurs ministères réunis.
Tenez vous bien l'assurance payée
pour les jambes de la diva a coûté la modique somme de 1
milliard de dollars.
Imaginez le sentiment de Monsieur Carey
(Eh oui du nom de sa femme), lorsqu'il caresse ses 1 milliard de
dollars.
Nos stratéges nationaux ont de
quoi s'inquiéter, le plan azur ne serre à rien, croyez
moi, encore faut-il appeler Mackinsey and Co pour refaire une étude
de planification stratégique dans l'optique de la mise en
route d'une industrie nationale de jambettes.
Avec le couscous, la harira et
compagnie, nos jambettes locales sont plus consistantes et peuvent
rapporter gros.
Ce qu'elles peuvent rapporter à
l'économie nationale dépasserait de loin une troisième
licence de téléphonie mobile.
N'est ce pas tanton Oualalou?
NB: Le texte de ma chronique hebdomadaire publiée sur le Courrier du Nord.