Musique Bâtarde
Aprés 43 ans de
cavale, la police italienne a pu enfin intercepter Bernadro
Provenzano, chef suprême de la mafia sicilienne.
Si l'événement
est interessant en soi, le capturé étant l'un des chefs
mythiques de l'histoire du crime organisé, ce qui est beaucoup
plus interessant c'est que le « boss mafieux »
avait aussi ses préférences musicales.
En effet, parmi les
objets découverts dans sa cache ultime, une collection de
cassettes parmi lesquelles figurent, entre autre, l'espagnol Julio
Iglesias mais surtout la bande originale du « Parrain ».
A titre de rappel, le
chef d'oeuvre de Frederic Copola, relatait l'histoire glorieuse de la
famille Corleone, qui d'un petit village en Sicile a pu atteindre le
sommet de la pyramide hiérarchique mafieuse américaine.
Un goût très
raffiné, pour ce vieux routier du crime international.
Moralité de la
chose, en crime comme en politique, les ténors ont leurs
petites caprices musicaux.
Sous nos cieux, le
légendaire Hassan 2, entretenait des relations
quasi-anecdotiques avec le « Star System »
marocain des années soixante.
Même son fils,
Mohammed 6 n'a pas hésité un jour lors de l'un de ses
entretiens à afficher ses préférences musicales
« new wave ».
Si c'est le cas pour le
chef d'état, certains de nos politiciens déchantent par
leur quasi-analphabétisme musical.
L'analphabétisme
est là au sens propre et figuré du terme.
La musique des mafieux
politico-syndicalistes marocains est bâtarde et personne ne
revendique sa paternité.
Elle est truffée
de fausses notes, de faux mélanges de styles et nuit
visiblement à la santé.
Les dernières
« festivités » du premier Mai, fête
partisane dénaturée depuis longtemps, ont démontré
clairement que certains trapézistes du cirque politique
chérifien, ont bel et bien besoin d'un recyclage mélodique
dans le conservatoire de la nouvelle ère.
La « nouvelle
ère » de M6, et non celle de l'opérateur
telecom qui nous étouffe depuis longtemps, juste pour
précision.
Un Mahjoub Ben
Sadik,cadavérique, se livrant au sadique exercice de
baise-main, a démontré qu'il est temps qu'il se mette
volontairement dans le frigidaire, avant que celà ne devient
tard.
Un Noubir Amaoui,
toujours avec sa Nike version locale, un quart de siècle aprés
sa scission de l'UMT, déclarant qu'on a besoin d'un seul et
unique syndicat,a prouvé que, parfois, on peut dire du
n'importe quoi lorsqu'on n'a rien à dire, encore plus quand on
est en perte de vitesse.
Ou encore Un Abass Fassi,
oui c'est toujours lui, annonçant sans vergogne qu'il y a
« complot gouvernemental » contre le travail
syndical, comme si lui n'est pas l'un des poulains de
Jettou.Apparemment, la sieste prolongée a fini par détruire
les neurones du chômeur le plus médiastisé du
royaume.
Ces trapézistes,
non seulement, ils émettent une musique de piètre
qualité, mais aussi ils se livrent à une masturbation
en public, en flagrant délit d'atteinte à la pudeur.
Nos politiciens nationaux
auront , peut être ,intérêt à s'inspirer de
l'ambassade d'Allemagne au Maroc, qui en mobilisant cinq acteurs sur
échasses a pu enchanter des milliers de personnes dans les
esplanades municipales de Tanger et d'autres villes du royaume.
Peut-être, avec des
échasses, nos politiciens retrouveront leur équilibre
perdu.
NB: Article initialement écrit pour le compte d'un journal local et non publié par une démarche de censure interne.