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Le blog de othmane
9 août 2006

Essai sur le mal libanais

liban

Il était une fois une déesse pleine de grâce qui distribuait ses chants d'amour sur les riverains.
Il était une fois un pays chantant sans relâche l'hymne de la beauté.
Il était une fois le Liban.
Un cas à part, difficile à appréhender en quelques lignes.
J'ai toujours essayé de comprendre comment un peuple si friand de vivre puisse supporter autant d'injustice, d'atrocités.
Le liban me rappelle mon enfance, la guerre civile sur le JT, c'était le spectacle désastreux que le petit que j'étais essayer de décortiquer.
Le liban c'est aussi mes lectures, Gibran Khalil, May Zyadeh, Amine Maalouf, autant de noms qui éveillaient mes sens.
Le liban c'est aussi mes frustrations d'ado devant la beauté des égéries de la chanson libanaise.
Une machine de charme, voilà comment je l'imaginais.
Comment peut-on cultiver la beauté au milieu d'une laideur ambiante? La question que je continue toujours à poser.
Je rêvais de Beyrouth, de ses boulevards et de ses nuits épicées.
Je rêvais de Gibran, de miss lebanon et de Baalabek
Le mont Liban hantait mon esprit de la plus saine des manières.
Etalée au détail prés sur des supports arabophones de l'époque, l'actualité libanaise me séduisait.
Dans ma petite tête, sa complexité exercait son attrait, me poussant à un véritable remue-méninges.
J'avais à peine 13 ans quand j'ai commencé à cerner le mosaïcisme libanais.
Maronites, druzes, Chiites..le Liban était l'incarnation suprême de l'aléas.
Les aléas de la géographie mais aussi de l'histoire.
Ce petit bout de paradis n'a été ménagé par personne.
Ces voisins, tous puissants qu'ils soient l'ont transformé en un champ pour leurs luttes intestines.
Ces fils ont terni encore le tableau en sous-traitant les combats des autres.
Le Liban constitue une miniature de ce moyen orient, boite de pandore sans soupape de sécurité.
Sa complexité confessionnelle, ses courants intellectuels, sa géographie truffée de mines.
Le liban vît les extrêmes.
D'une part, un désir accentué d'émancipation et d'autre part, un jeu politique médiéval qui n'arrangea guere les choses.
Depuis la fin de la guerre civile, une volonté de renaître de ses cendres envahit le pays.
Une reconstruction acharnée menée par les quelques 20% de libanais qui vivent encore at home.
On avait l'impression qu'ils étaient en course contre le temps pour refaire leur paradis.
Soudainement, l'élan s'est brisé sur l'autel d'une laide confrontation entamée un jour de Juillet dernier.
Un flash back, m'emporta vers l'assassinat de Hariri.
S'agissait-il d'un acte prémédité pour épargner aux troupes syriennes une guerre imminente.
Une hypothèse parmi tant d'autres.

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